Via Europa a interviewé des patriotes grecs !

Nous publions ici une interview de Manos Konstas et de l’équipe directrice du Front national grec. Cette interview a été réalisée par notre camarade Rémi Deflandre dans le cadre du projet Via Europa.

Rémi Deflandre : Tout d’abord merci de nous recevoir ici à Athènes au siège du Front National Grec, dans vos locaux. Pouvez-vous nous présenter votre parti et nous donner les bases de son historique ?

Manos Konstas : Le FNG a lancé ses activités au milieu des années 1980, tout d’abord en tant que mouvement étudiant, mouvement de jeunesse universitaire et n’est devenu actif électoralement qu’en 2012. Avec le temps, nous avons su et nous avons pu exprimer des opinions nationalistes claires, contre la classe politique d’abord et les journalistes qui leur sont inféodés puis contre l’union européenne. Nous prenons position contre la trahison des gouvernements successifs qui ont dirigés la Grèce et d’autant plus depuis le regain de tension entre notre pays et la Turquie puis à la suite de la crise migratoire de 2015 et celle de 2020.

La Grèce est le pays qui doit supporter l’agressivité de la Turquie, qui cherche à reconstruire l’empire Ottoman. Nous sommes la porte d’entrée en Europe de l’immigration orientale et asiatique, même africaine ces derniers temps. Heureusement notre nation connaît un réveil patriotique, très largement tourné contre le gouvernement qui paraît soumis.

Le nationalisme du FNG est un nationalisme grec, qui utilise toutes les parts de l’histoire et de l’identité grecque. Nous pointons du doigt le rôle des banques et les responsabilités des multinationales dans les crises que notre pays traverse et nous souhaitons la mise en place d’un état Grec et nationaliste. Nous travaillons également à détruire la fausse image que la gauche véhicule des idées nationalistes et à rénover ces idées.

Nous avons parmi nos membres des représentants de toutes les classes sociales et de tous les corps de métier, du technicien de surface au scientifique. Nous avons cependant dans nos rangs, car nous avons commencés comme un mouvement étudiant, beaucoup de hauts diplômés, des chercheurs, des avocats…

Notre parti compte environ un millier de membres actifs et bien plus de sympathisants.

Rémi Deflandre : Les actions que vous menez ont elles eues des conséquences sur la population grecque ou sur la politique de votre pays ?

Manos Konstas : Les actions du FNG et de ses militants ont eu pour principale conséquence de révéler la réalité de la politique extérieure turque à l’égard de la Grèce et de son agressivité. Par exemple en Thrace (région terrestre et frontalière au Nord-est de la Grèce) le consulat Turc cherche à contrôler la population ethniquement grecque mais de religion musulmane convertie durant le XVIème et XVIIème siècle, par des tentatives de corruption et des financements pour qu’elle serve les intérêts de la Turquie. Population qui, en Thrace s’élèverait à presque 25%. Il faut souligner que les Turcs sont historiquement intolérants, après le traité de Lausanne ils ont violemment chassés de leur territoire tous les grecs et la majorité des chrétiens alors que nous autres grecs, avons tolérés les populations turcs et musulmanes sur notre territoire. L’on considère qu’aujourd’hui la population grecque de Constantinople (Istanbul) ne s’élèverait qu’à 2000 individus.

Rémi Deflandre : Considérez-vous ces Grecs musulmans comme des Grecs à part entière ?

Manos Konstas : Oui, ils sont ethniquement et culturellement grecs et européens, leur appartenance à la religion musulmane n’est que résultante de l’histoire de notre pays. De plus, le gouvernement grec a abandonnés les Grecs musulmans à l’influence turque…

Rémi Deflandre : Parlez-nous un peu plus de la situation vis à vis de l’immigration dans votre pays et de la réaction des élites grecs et européennes face au problème turc.

Manos Konstas : Dans les grandes villes grecques, comme en France, il y a des zones de non-droit, de véritables ghettos et ceci est le résultat direct et incontestable de l’immigration massive. Ces populations créent d’énormes problèmes : délinquance, vols, trafics de drogues et d’armes, la situation semble être similaire dans tous les pays européens qui ont acceptés sur leur sol une immigration massive extra-européenne.

A partir de 1974 et la chute du régime des colonels ; les gouvernements grecs successifs ont instauré une politique intérieure libérale et une politique extérieure uniquement défensive notamment vis à vis de la Turquie et malheureusement L’union Européenne n’a pas su prendre la mesure du problème turc qui est un problème européen, pas seulement grec. Notre pays est assez instable, récemment le peuple a mis au pouvoir les libéraux pour remplacer la gauche radicale qui avait trahie sa parole et les élites grecs ont cédées le nord de la Macédoine aux slaves, les politiques ne font rien pour changer ce traité alors que le peuple y est défavorable.

Au FNG nous pensons que si les grandes décisions prises ces dernières décennies étaient passées par des référendums, la situation serait totalement différente.

Rémi Deflandre : Quel est votre position et vos propositions quant aux crises migratoires qui secouent la Grèce et l’Europe ?

Manos Konstas : La Grèce devrait devenir une forteresse, comme l’Europe et fermer ses frontières à l’immigration. La combinaison de l’immigration et du facteur démographique nous emmène vers la fin de la civilisation européenne et occidentale, cette situation implique un changement de population : Le grand remplacement.

Il faut souligner que nous avons contre nous des pouvoirs puissants, notamment Georges Soros et ses ONG qui financent les mouvements d’extrême-gauche, les mouvements antifascistes et no-borders qui sont très présents dans les universités du pays.

Rémi Deflandre : Quelle est la place du FNG en Grèce ?

Manos Konstas : Nous avons des organisations et des sections dans toutes les régions et dans la plupart des villes grecques ainsi que dans plusieurs grandes universités, nous y organisons des campagnes d’informations et des manifestations. Ces dernières années les réactions du peuple grec quant à l’immigration sont devenues massives et spontanées, partout où le système tente d’implanter des centres d’accueils pour les clandestins une majorité se lève pour refuser ces implantations, souvent grâce aux initiatives du FNG.

Rémi Deflandre : En 2012 donc, vous êtes devenus un parti. Présentez-vous des listes, et où ?

Manos Konstas : Nous avons présentés des listes aux élections européennes par deux fois ainsi qu’à certains endroits aux élections municipales et aux élections législatives. Il y a aussi à l’intérieur du FNG des organisations de jeunesse, ou des associations sportives plus petites que nous représentons. La situation actuelle est de plus en plus favorable pour le FNG et le nationalisme en Grèce, la gauche radicale, Syriza et le parti des grecs indépendants ont trompés les Grecs qui croyaient en une rupture avec l’union européenne. Le peuple hellène n’a plus aucun espoir en une solution démocratique classique et nos ennemis l’ont bien compris c’est pour cela que l’union européenne et les banques font tout pour punir la population grecque.

Rémi Deflandre : Que pensez-vous des militants européens qui viennent en Grèce pour apporter leur soutien aux habitants, créer des liens avec les mouvements patriotiques et nationalistes ou encore effectuer un travail à but informatif ?

Manos Konstas : Nous les remercions et les accueillons à bras ouverts en espérant qu’ils puissent travailler sans problèmes et informer leurs sociétés respectives sur la situation réelle en Grèce car nous devons affronter à la fois la propagande mondialiste et la propagande turque et celle de ses alliés.

Rémi Deflandre : Lancerez-vous des initiatives, y compris des initiatives européennes ?

Manos Konstas : Oui, nous lancerons un appel sous peu et ferons publier une lettre à l’intention des autres mouvements patriotiques et nationalistes européens mais aussi aux associations culturelles et aux mouvements de jeunesse.

Rémi Deflandre : Un mot pour la fin de cette entrevue ?

Manos Konstas : Naturellement la Grèce a toujours de bons sentiments envers le peuple français qui sauvegarde à travers sa culture et son identité une partie de la civilisation grecque.

Rémi Deflandre : Un message à faire passer aux français ?

Manos Konstas : Nous voulons que le peuple français prenne conscience des événements historiques qui se jouent en ce moment en Grèce, c’est une véritable tentative d’invasion qui concerne tous les pays européens et nous espérons que cela amorcera le réveil des nations tant espéré !

Rémi Deflandre : Nous le souhaitons.

Merci à Manos Konstas directeur général du front national grec, à Yannis Nikolopoulos directeur des relations internationales du FNG, à Mixalis Papoutsakis directeur de la section jeunesse du FNG, à Basile Cérialis et aux militants historiques et cadres du FNG présents lors de nos rencontres ainsi qu’à l’équipe du projet Via Europa et à ceux qui nous soutiennent dans cette aventure.

 

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